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mercredi 2 mai 2012

NON NOBIS



N'ayez crainte chers lecteurs mais mes recherches prennent un certain temps avant de rassembler une somme de connaissance... A bientôt la suite !

lundi 28 novembre 2011

ECOSSE, TEMPLIERS, SAINT BERNARD



En Écosse, l'Église "celtique" restée fidèle à certains rites secrets, malgré cette "petite" hérésie, obtint en 962  de son roi une "charte de franchise", défiant la papauté. Les derniers "Kudéens", de l'étymologie "Kilde Doué", avaient pour noms "Malachie Harding". Bien plus tard, Bernard de la Fontaine, qui deviendra saint Bernard de Claivaux leurs donna une "règle".

Ce moine cistercien, 1091-1153, affirmait de façon "druidique": "Tu trouveras plus dans les forêts que dans les livres : les arbres et les roches t'enseigneront les choses qu'aucun maître ne te dira".

L'amitié fraternelle qu'entretint Saint Bernard avec Malachie, moine de Behevor, évêque de Down puis archevêque d'Arnigh, fit que ce dernier renoncera à tous ces privilèges  pour devenir un  simple ermite Celte, preuve de l'influence qu'il exerçait. Même au sein de l'Église, en "imposant" Marie la Vierge", épouse et mère, fidèle en tout à la tradition celtique, il fit honorer la femme "Marie" et de ce fait le "culte des Vierges noires".

A cette époque les adeptes du paganisme druidique participèrent à la formation d'ordre de chevalerie. Saint Bernard, quant à luis, élabora à partir de la doctrine cistercienne la règle des "Chevaliers du Temple", puis prêcha la seconde croisade.

Il est bien connu que l'architecture gothique émane de Citeaux, toute la "formule gothique est cistercienne; les compagnons du devoir, héritiers des constructeurs de cathédrale gothiques, ne font pas mystère de tenir leur "trait", leur géométrie descriptive, indispensable à l'érection du monument gothique cher à l'ordre de Citeaux.

A propos du Temple, maints historiens ont remarqué et souligné qu'un "groupe" existait parmi les Templiers, possédant des buts secrets de puissance, soutenus par un ésotérisme très puissant et rigoureux...Ce groupe a toujours inspiré le comportement profond de l'ordre, son organisation et même, apparemment, son symbolisme judéo-chrétien, mais en réalité basé sur une référence particulière et bien Celtique, le chiffre 3.
- Hiérarchie à sommet triangulaire : Maître, Maréchal puis Sénéchal.
- Sceau officiel figurant deux chevaliers sur un seul cheval, voulant représenter les trois niveaux de l'être humain (l'intellect conseillant l'affectif, lequel tient les rênes et dirige l'instinctif).
- Trois ouvertures symboliques devant être pratiquées rituellement sur les frères initiés; l'une à la hauteur des lèvres (le verbe), une autre à l'épine dorsale (naissance statique de l'énergie créatrice), enfin la troisième au niveau du nombril (centre spirituel du microcosme humain).
- Bâton de commandement, long d'une toise comme celui des druides, attribué au Maître du Temple; le chevaliers qui rencontraient le Maître de l'ordre devaient s'arrêter à trois longueurs de ce bâton.

Il ne faut pas omettre de surcroît l'importance que l'ordre du Temple donnait au système binaire, à savoir la double nature des chose, exprimée par le gonfanon, Beaucéant, noir et blanc, comme l'est le "Gwen-ha--du" breton créé selon la coutume par le druide "moderne" Morvan Marchal. Nuit et jour, ténèbres et lumière, puissance à la fois destructrice et édificatrice.

Quant au "Baphomet", réellement vénéré par les frères du secret, ne serait-il pas éventuellement l'image du dieu celte Cernunnos, représentant le renouvellement saisonnier, et par extension, le temps de la fécondité.

De nombreux faits, non reconnus par beaucoup d'historiens profanes et certainement trop cartésiens, sont parfaitement compréhensibles par les celtisants , voire peut-être par de réels druides, et non point des charlatans,  travestis en judéo-chrétiens  : "Veilleur du Ciel", descente de l'influence spirituelles vivifiante du "Baume de la Rosée mystique", tête "destructrice" de la demoiselle de Malaclée et évidemment le bel idéal de la "voie royale".

Mais l'importance et l'indépendance des Templiers vont, par certains faits avérés, inquiéter la papauté, même si celle-ci semble être aux ordres du pouvoir royal.


lundi 14 novembre 2011

LES TEMPLIERS, RAPPEL HISTORIQUE


L'ordre des Templiers constituent la plus insondable des énigmes de l'histoire ! Celui qui parviendra à résoudre les multiples mystères qui entourent ces "moines guerriers" se verra révéler un fabuleux trésor... intellectuel.

Beaucoup de légendes courent, de nombreuses hypothèses ont été émises. Après maintes recherches et nombreuses lectures, j'essaie par ce blog de débrouiller l'insondable, l'histoire avérée, et d'en finir avec les croyances que je considère comme malsaines.

Dans un premier temps, je vais me contenter de faire un bref rappel historique, car quiconque s'intéresse à cette ordre monastique, se doit de connaître, tout du moins je le suppose, le commencement, l'apogée, puis la fin des Templiers.

L'historique de l'ordre des Templiers, en ce qui me concerne, doit se décliner en quatre phases.

A/ Pour mieux appréhender les différents mystères du Temple, je pense qu'il est nécessaire de revenir sur la fondation de l'ordre, qui fut créé par un noble de Champagne, Hugues de Payns et huit autres chevaliers ayant participé à la première croisade, celle de du vainqueur Godefroy de Bouillon en 1099.

En 1118 ces mêmes chevaliers se présentent devant Baudouin II, roi de Palestine, qui accède à leur désir d'assurer la garde de la route pèlerine de Jaffa à Jérusalem. pour se faire il les établit dans un palais attenant à l'ancien Temple de Salomon.

En l'an 1128, le concile de Troyes, devant lequel se présente le premier Grand Maître : Hugues de Payns, confirme l'institution d'un nouvel ordre, "La Milice des Pauvres Chevaliers du Christ".

Ils prononcent à cette occasion trois voeux; pauvreté, chasteté, obéissance. Ils doivent alors observer une règle de vie très stricte, dictée par Saint Bernard.

De part leur situation en Terre Sainte, et particulièrement à Jérusalem, le nom de "Chevaliers du Temple" leur est vite attribué.

Leur devise inscrite sur leur étendard noir et blanc, le beauséant, est : "non nobis domine sed nomini tuo da gloriam". Et le sceau de l'ordre représente un cheval monté par deux cavaliers, accompagné de cette phrase à l'entour : "Sigilum militum Christi".

Les chevaliers du Temple forment alors en orient l'avant garde des armées chrétiennes et ils en sont récompensés par de nombreuses et importantes donations. De plus, en occident ils deviennent vite de grands propriétaires terriens. Leur soit disant richesse est en fait disséminées au travers des nombreuses propriétés louées, allouées, données.

Néanmoins, en créant les premières "lettres de change" ils s'enrichissent plus particulièrement et financièrement en orient et en occident.

Ces deux éléments réunis, leurs commanderies et autres vont essaimer dans le monde chrétien de l'époque de façon vertigineuse jusqu'au XVIème siècle.

B/ Le 14 janvier de l'an de grâce 1128, s'ouvrit le concile de Troyes, sous l'égide de l'abbé Bernard de Clairvaux, donnant l'esprit Templiers, en créant une règle en latin de l'ordre du Temple.

Nous pouvons y lire de part sa traduction : "Et la manière et l'établissement de l'ordre de la Chevalerie, entendîmes par la bouche du devant dit Maître, frère Hugues de Payns. et selon notre conscience, ce qui nous sembla bon et profitable, nous louâmes, et ce qui nous sembla sans raison nous l'écartâmes."

C/ Je pense de surcroît qu'il est nécessaire, afin de fixer la règle de l'ordre, d'en dévoiler l'organisation ainsi que la hiérarchie.

Les "Retraits" sont les statuts hiérarchiques de l'ordre du Temple, leur rédaction se situant ver 1165, sous la maîtrise de Bernard de Blanquefort (1153-1168). Les "Retraits" soulignent la force et la souplesse de cet ordre monastique.

- Le Maître de l'Ordre : Au sommet de la hiérarchie, se trouve le Maître (nommé aussi : Le Maître du Temple de Jérusalem), qui signe ses actes : "Magister humilis", Magister Militae Templi", "Hugo Peccator", "Robertus Magister", et "Minister Humilis". L'appellation de "Grand Maître" n'apparaissant qu'au XIVème siècle, et encore, elle n'est que rarement utilisée.

- Le Sénéchal de l'Ordre : Le Sénéchal est le second dignitaire de l'ordre. En l'absence du Maître, il assure sa direction et très souvent c'est lui qui est appelé à lui succéder, bien que ceci ne soit nullement une obligation de la part du Chapitre.

- Le Maréchal de l'Ordre : Troisième dignitaire, le Maréchal est à la fois le chef militaire et le responsable de la discipline à l'intérieur de l'ordre.

- Le Commandeur de la Terre et du Royaume de Jérusalem : C'est le trésorier de l'ordre, d'ailleurs un extrait de la règle le dit bien : "Tous les avoirs de la Maison, de quelque part qu'ils soient apportés, en deçà ou au delà de la mer, doivent être rendus et baillés en sa main."

- Les Commandeurs de Tripoli et d'Antioche : Ils avaient pour fonction la protection nord du royaume de Jérusalem, fonctions importantes aux temps des croisades. Leurs attributions dans leurs provinces étaient égales à celles du Maître et du Maréchal.

- Le Drapier : L'intendant en chef pour tout ce qui concernait les tenues vestimentaires.

- Le Commandeur de Jérusalem : Le Commandeur de la cité de Jérusalem, appelé aussi Commandeur de la Croix appréhendait plusieurs fonctions.
   - Hospitalier de la Maison, qui comme sa dénomination l'indique, logeait les frères à  Jérusalem.
   - Gardien des pèlerins se rendant au Jourdain pour s'y purifier.
   - Gardien, accompagné de dix chevaliers, de la Sainte Croix.
   - Ambassadeur de l'Ordre.

- Les Commandeurs de Provinces, étaient aussi appelés "Grands précepteurs", "Grands Prieurs", ou "Maîtres". ils avaient en fait la responsabilité d'une province de l'ordre, là ils occupaient le rôle de Maître, cependant ils étaient néanmoins subordonnés à l'autorité centrale de l'ordre des Templiers.

- Les Commandeurs de Maisons, appelés aussi "Précepteurs" ou "Prieurs", avaient la responsabilité d'une Commanderie, ils étaient subordonnés à l'autorité ses Commandeurs de Provinces.

- les Commandeurs de Chevaliers commandaient des groupes de dix Chevaliers environ. La composition de l'ordre étant la suivante.
    . Les Chevaliers (fratres milites)
    . les Écuyers
    . Les Sergents (fratres servientes)
    . Les Chapelains (fratres capellani)
    . Les Artisans de l'Ordre, comprenant les frères de divers métiers.

- Les Chevaliers : Afin de devenir Chevalier au seing de l'ordre du Temple aucune preuve de noblesse n'était requise (sauf lors de le création de l'ordre), il était cependant nécessaire d'être un homme libre (non serf) et de bien connaître l'ordre dans lequel on s'engageait.

D/ Malheureusement je suis amené à évoquer la fin (suppression) de l'ordre du Temple. Après la chute de Saint Jean d'Acre, survenue en l'an 1291, les Templiers se replièrent sur Chypre et sur l'Europe Occidentale, d'où affluèrent un nombre considérable de Commanderies.

Cependant, en France, le roi Philippe IV le Bel, fils de Philippe III le Hardi et d'Isabelle d'Aragon, ayant accédé au trône en l'an 1285, se trouvait aux prises et en conflits graves avec le pape Boniface VIII (le pape "maleface") ayant pour objet certains rapports d'autorité, opposant le pouvoir "temporel" et le pouvoir "spirituel". Les Templiers, s'étant toutefois accordés sur l'avis royal, Philippe IV le Bel leur concéda de nouveaux privilèges. (Il faut se souvenir, néanmoins, que l'ordre relevait d'une seule autorité à l'origine, celle de la papauté).

Philippe le Bel nourrissait un double sentiment à l'égard des Templiers; il oscillait étrangement entre la fascination, l'admiration pour leur parfaite organisation, et leurs immenses richesses, la convoitise, la jalousie, voire la haine, je pense que le terme n'est pas trop fort, la plus véhémente à leur encontre.

En outre le royaume était redevable de sommes conséquentes vis à vis de l'ordre, de part divers emprunts, malgré que les Templiers soient les grands argentiers de la couronne, donc gardien de sa "richesse". Dès lors, ne peut-on pas penser que l'ordre soit un réel danger pour l'autorité royale.

Le plan machiavélique du roi fut de mettre sur pied une importante administration, à savoir : "les chevaliers ès lois", parmi lesquels nous retrouvons un certain Enguerand de Marigny, que sa majesté nomma surintendant des finances, et qui vouait une haine viscérale à l'encontre des Templiers. En outre, Guillaume de Noaret, originaire du Midi de la France, petit fils de "cathare", bien qu'il ne s'en soit jamais vanté, était l'un des séides de Philippe le Bel.

Le 14 novembre 1305 Bertrand de Goth recevait officiellement, en présence du roi, la tiare pontificale en l'église Saint Just de Lyon et pris le nom de pape; Clément V. Sous la pression, et afin d'être directement soumis à l'autorité du roi de France, ce pape établit le Saint Siège à Avignon au lieu de Rome.

Dans le même temps, Nogaret poursuit ses investigations sur l'ordre du Temple, dont Philippe le Bel tient informé le pape Clément V. La médisance et les sombres intimidations furent telle et si bien répandues, qu'elles parviennent aux oreilles du Grand Maître, Jacques de Molay.

Ce dernier sollicita lui-même le pape afin qu'il mena une enquête. Confiant dans le résultat d'une telle démarche, qui ne pouvait selon lui que confirmer l'honorabilité de l'ordre,. Lors à l'inverse cette démarche hâtait sa fin. ceci eut lieu le 24 août 1307 et moins d'un mois plus tard, le 14 septembre de la même année, le roi  Philippe IV le Bel réunissait un conseil extraordinaire à Maubuisson. Faisant fi des hésitations du pape et de sa lenteur à se prononcer, de tout cela il ressortit la décision d'arrêter tous les Templiers en France. Ainsi de l'aube à l'après-midi du 13 octobre 1307, on procéda à l'arrestation des Templiers du royaume qui, dans ces circonstances, obtempérèrent sans aucune résistance, se soumettant en cela à leur règle qui interdisait de prendre les armes contre d'autres chrétiens.

Il est bon de souligner qu' aussitôt que les arrestations eurent lieu, non seulement les officiers royaux effectuèrent l'inventaire des tous les biens de l'ordre, mais encore, sans attendre, ils se livrèrent à la torture à l'encontre des Templiers incarcérés, l'inquisition se montrant d'autant plus zélée.

Finalement, soumis aux juges ecclésiastiques placés sous la direction du "Grand Inquisiteur" Guillaume Imbert, à paris, dans la période du 19 octobre au 24 novembre 1307, cent trente huit Templiers furent interrogés, à savoir soumis à la "question".

Les comptes rendus des premiers interrogatoires s'avèrèrent pour le moins édifiant :

- Le 21 octobre, Geoffroy de Charnay déclarait en substance que les frères de l'ordre, qui l'avaient reçu à Étampes, qualifiaient le Christ de "faux prophète".

- Le 24 octobre, le Maître de l'odre Jacques de Molay reconnaît que lors de sa "réception" au sein de l'ordre à Baumes, on lui enjoint de cracher sur la Croix et de renier le Christ par trois fois.

- Le 9 novembre, Hugues de Payraud  avance également le reniement du Seigneur, en ajoutant de plus une "idolâtrie", certains "baisers obscènes", ainsi que la "sodomie" indéniablement attestée par le fait que sur les sceaux de l'ordre figuraient deux Templiers chevauchant la même monture ???????

- Le 15 novembre, toujours de l'année 1307,  le Précepteur d'Aquitaine, Geoffroy de Gouneville passait également aux aveux, reconnaissant le reniement du Christ.

Je pense qu'il est nécessaire de préciser que les "questions" posées aux suppliciés devaient être très élaborées, ainsi, il leur suffisait de répondre soit par le négative, soit positivement afin qu'une réponse soit officiellement retenue et enregistrée par le tribunal de l'"inquisition". En fait le procès s'étendit de 1307 à 1312.

Le 22 mars 1312 le couperet tombe, même si l'ordre est officiellement aboli et dissout mais non directement reconnu coupable des faits reprochés, les Templiers se voient prononcer leur sentence de mort.

Le 2 mai de la même année, la bulle pontificale "Ad providam Christi vicarii enterino" entérine la dissolution et la confiscation des biens de l'ordre en faveur des Hospitaliers.

Le 25 mars 1314, avant de monter au bûcher, Jacques de Molay se dévêtit de son manteau et de sa tunique, montrant, par ce geste symbolique, que l'ordre du Temple était pur de toute tache et de toute souillure depuis sa création jusqu'à sa dissolution. De surcroit, une succession spirituelle sera assurée au fil des siècles et une certaine résurgence s'effectuera lorsque le temps sera venu.

"Au moins, laissez-moi joindre un peu les mains et faire à Dieu ma prière; c'en est bien le moment, je vais maintenant mourir. Dieu sait que c'est à tort. Il arrivera bientôt malheur à ceux qui nous condamnent sans justice. Dieu vengera notre mort; je meurs avec cette conviction. Pour vous, Seigneur, tournez-moi, je vous prie, le visage vers la Vierge Marie, mère de Jésus Christ".

Jacque de Molay dernier Grand Maître de l'ordre du Temple